ALCOOL / TABAC

Non seulement la cigarette coupe le souffle, mais elle rend aussi l’activité physique dangereuse. Entraînement et performance ont tout à gagner au sevrage tabagique.

Non, le sport ne nettoie pas les poumons et l’activité physique au grand air ne compense pas les effets du tabagisme. Fumer pendant, avant ou après l’effort est même dangereux. Beaucoup de sportifs ne le savent pas et beaucoup de médecins ne le clament pas suffisamment.

Pour le Pr Daniel Thomas, non seulement le sportif fumeur est exposé aux mêmes risques que tous les autres fumeurs (cancers, maladies cardio-vasculaires, insuffisances respiratoires…), mais il y ajoute des complications liées à sa pratique sportive en perturbant l’apport en oxygène aux muscles, cœur et poumons. L’explication se trouve dans les quelques 4000 substances nocives qui composent la fumée de cigarette, à commencer par le monoxyde de carbone (CO). Issu de la combustion du tabac, ce dernier se lie 200 fois plus à l’hémoglobine que l’oxygène (O) dont il prend la place dans le sang. Il se fixe aussi sur la myoglobine, protéine de la contraction musculaire.

Les muscles et le cœur subissent une asphyxie proportionnelle à ce déficit en oxygène. Le CO détourne ainsi le métabolisme énergétique aérobie (dont le carburant est l’oxygène) vers la filière anaérobie, qui produit de l’acide lactique. Ce dernier est rapidement incompatible avec l’effort quand l’essoufflement ne permet plus de parler(seuil ventilatoire). Les activités d’endurance basées sur la consommation d’oxygène (VO2 max) sont les plus affectées. Le manque d’oxygène disponible impose au cœur d’augmenter sa fréquence pour assurer le même apport sanguin. Mais cette augmentation devient inefficace quand le cœur n’a plus le temps de se remplir, ce qui freine encore plus l’activité. «Les jeunes sportifs limités à l’effort par leur tabagisme ne le ressentent pas forcément. Ils ne prennent la mesure de ce handicap qu’une fois sevrés, lorsqu’ils voient leurs performances augmenter», note Daniel Thomas.

Les muscles et le cœur subissent une asphyxie proportionnelle à ce déficit en oxygène. Le CO détourne ainsi le métabolisme énergétique aérobie (dont le carburant est l’oxygène) vers la filière anaérobie, qui produit de l’acide lactique. Ce dernier est rapidement incompatible avec l’effort quand l’essoufflement ne permet plus de parler(seuil ventilatoire). Les activités d’endurance basées sur la consommation d’oxygène (VO2 max) sont les plus affectées. Le manque d’oxygène disponible impose au cœur d’augmenter sa fréquence pour assurer le même apport sanguin. Mais cette augmentation devient inefficace quand le cœur n’a plus le temps de se remplir, ce qui freine encore plus l’activité. «Les jeunes sportifs limités à l’effort par leur tabagisme ne le ressentent pas forcément. Ils ne prennent la mesure de ce handicap qu’une fois sevrés, lorsqu’ils voient leurs performances augmenter», note Daniel Thomas.

Il est recommandé aux personnes qui décident d’arrêter de fumer de pratiquer une activité physique et sportive deux à trois fois par semaine.

L’alcool et le sportif

Que l’on ait ou pas une pratique sportive, l’alcool perturbe de nombreuses fonctions biologiques. Il n’affecte pas uniquement l’humeur, mais dérègle le système nerveux, en plus d’apporter des calories indésirables. De ce fait, l’alcool constitue globalement un problème de santé publique et un faux-ami du sportif.

Malgré les perturbations qu’il occasionne, l’alcool ne réduira pas forcément les capacités de l’organisme à reconstruire les fibres musculaires endommagées. Tout dépendra de la quantité d’alcool que l’on ingurgite.

À partir d’un certain seuil, l’alcool affecte le système immunitaire. Lorsque le taux d’alcoolémie est trop élevé, le corps ne réagit plus correctement face aux inflammations. L’organisme ne sera donc plus en mesure de réparer les lésions subies par les muscles à l’issue d’un entrainement éprouvant. La récupération s’en trouvera donc ralentie, tout comme votre progression.